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Editorial du n°314

L'actualité de cet été est dominée par les Jeux Olympiques qui, cent ans après les Olympiades de 1924, ont de nouveau lieu en France. Comme à l’accoutumé, les épreuves nautiques occupent une place importante au sein des disciplines olympiques, principalement pour ce qui concerne les compétitions à la voile. Le musée de la Marine consacre d’ailleurs deux grandes expositions à l'historique de ces compétitions, au sein desquelles nos concitoyens ont su se tailler un palmarès enviable et obtenir de nombreuses médailles (ce que rappelle l'exposition de Brest). L'exposition de Port-Louis est plus particulièrement consacrée à l'évocation du souvenir de Virginie Hériot, éclatante championne olympique, devenue symbole de la naissance du nautisme féminin.

Notre numéro consacre un grand article aux Jeux de 1924 qui constituent une étape marquante dans l’histoire du nautisme de compétition : en effet, les épreuves à la voile, menacées d’être exclues des compétions olympiques, ont été sauvées par les Français qui, au passage, imposèrent une nouvelle conception des courses.

Cette nouvelle manière d'envisager les compétitions était destinée à mettre clairement en valeur la performance purement sportive des concurrents : il s'agissait de faire courir chacun d’eux sur des embarcations indiscutablement semblables. C’est ce qui suscita la création d'une toute première « série olympique », qui était de conception française.

Cette série, aujourd’hui centenaire, mais dont il existe encore quelques exemplaires, constitue un précieux témoignage de l’évolution des épreuves à la voile. Le vénérable Club de Voile de Paris (CVP), a d’ailleurs prévu de faire courir ces survivants (ou leurs répliques) en une régate historique, sur le plan d’eau même où avaient été disputées les épreuves olympiques de 1924.

Le « monotype national » n'était qu'une modeste embarcation de cinq mètres de long, conçue pour être menée en solitaire. Mais, les conditions de sa naissance, et la richesse de sa descendance olympique (Flying Dutchman, 470, laser, etc.) lui confèrent une place évidente au sein de l’histoire du patrimoine maritime, au même titre que les nombreux autres navires et embarcations historiques qui: font l'objet de présentation dans notre revue.

Deux monotypes nationaux construits en 1922.