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Editorial de Neptunia n°306

Nos lecteurs ont sans doute appris les problèmes techniques, et par conséquent financiers, que rencontre l’Hermione, actuellement en grand carénage à Bayonne. Cet épisode illustre la fragilité du patrimoine maritime (encore qu'il ne s'agisse pas d’un patrimoine réellement « historique », puisqu'on a affaire à une réplique).

Plus graves sont les problèmes posés par la conservation denavires véritablement anciens. Le Mariner's Mirror, édité par la Society for Nautical Research, tirait récemment un signal d'alarme : la fondation Victory (privée) n'aura bientôt plus les moyens d'assurer les travaux d'entretien du célèbre vaisseau. et elle envisage de solliciter sa nationalisation. Au passage, la revue exprimait des doutes sur la survie d’un certain nombre d’autres navires historiques, actuellement conservés dans différents ports du Royaume Uni.

Plus grave encore, le bois dont étaient fait un certain nombre d’épaves historiques, relevées à grand frais (Vasa, MaryRose... pour ne citer que les plus célèbres), donne des signes de vieillissement inquiétants. C'est pour éviter cette situation, que l'archéologie sous-marine a opté, depuis quelques années pour la conservation in situ des épaves: elles ont survécu sous l'eau pendant quelques centaines, voire quelques milliers d'années et y courent moins de risque de détérioration (du moins pour ce qui concerne les navires en bois).

En raison de ses particularités, la mer Baltique constitue un milieu dans lequel les épaves se conservent particulièrement bien. Les moyens modernes d'exploration ont d’ailleurs permis d'en localiser plusieurs dizaines, remontant aux XVIIe et XVIIIe siècles. Conscient de l'intérêt de ces découvertes pour un large public, un musée vient de s'ouvrir à Stockholm, à deux pas du Vasamuseet. Il présente certaines de ces épaves de manière virtuellement immersives, grâce à des écrans géants, et à une présentation interactive des techniques modernes de l'exploration sous-marine, y compris par robots téléguidés qui peuvent descendre bien au-delà des limites de la plongée humaine.

Ce musée-pionnier sera présenté dans un prochain numéro de Neptunia. D'ores et déjà, on peut visiter son site internet :
VRAK - Museum of wreck

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